A l’instar de la plupart des pays d’Europe et du Bassin Euro-Méditerranéen, le Maroc a engagé depuis l’an 2000 une réforme de son système d’enseignement supérieur en adoptant l’architecture LMD. L’enseignement privé est, largement, concerné par cette réforme qui prévoit, outre l’accréditation des filières de formation du secteur privé, la possibilité de reconnaissance de l’établissement et l’admission en équivalence de ses diplômes aux diplômes nationaux, entre autres. Au cours de la dernière décennie, l’on a vu l’émergence de grands projets dans ce secteur, la création d’universités privées reconnues par l’État et le lancement en leur sein de formations d’ingénieurs de bonne qualité.
Le projet ESI2A s’appuie sur le triptyque (Formation, Recherche et Transfert Industriel) classique de toute école d’ingénieurs désireuse d’atteindre un haut niveau de performance de ses dispositifs de formation, de compétences de ses lauréats et d’adéquation de ses formations aux besoins du marché. Ce triptyque allie une formation en phase avec les leviers de développement de notre pays, adossé à une activité de recherche-développement de qualité et à haute valeur ajoutée, conduisant à terme à un véritable transfert technologique opéré réciproquement entre outils de formation et outils productifs. S’agissant du Maroc, on estime les besoins en formation d’ingénieurs À plus de 10 000 ingénieurs par an, pour les trois secteurs de pointe des filières automobile, aéronautique et électronique. C’est pour contribuer à cet objectif que nous avons décidé de travailler ensemble, industriels et académiques, afin de concrétiser ce projet. Une École d’ingénierie à Fès, choix motivé principalement par la position géographique stratégique de cette ville carrefour, dotée d’un aéroport desservant directement un bon nombre de capitales européennes, relie grâce aux réseaux autoroutiers, les principales régions économiques du pays et passage incontournable vers les autres pays du Maghreb.